Êtes-vous un acheteur impulsif? Dix conseils à suivre pour mettre fin aux habitudes d’achats impulsifs

par Mary Ann Marriott, SAI, PAIR
Sur une échelle de 1 (pas du tout) à 5 (toujours), à quelle fréquence faites-vous des achats impulsifs?
10 juin 2021

Sur une échelle de 1 (pas du tout) à 5 (toujours), à quelle fréquence faites-vous des achats impulsifs?C’est l’une des questions que je pose dans le cadre des séances de consultation obligatoire en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité (LFI). Dans 99 % des cas, la réponse est « 3 » et la raison est bien simple : il nous arrive à tous, à un moment ou à un autre, d’acheter impulsivement quelque chose.

Vos achats impulsifs représentent-ils un grave problème? Peut-être. Peut-être pas. Tout dépend de leur incidence sur vos finances. Ces achats vous empêchent-ils d’acquitter vos factures en entier ou à temps? Si c’est le cas, eh bien, ils posent effectivement problème. Ces achats vous empêchent-ils d’épargner? (Soit dit en passant, la réponse à cette question est toujours « oui ».)  

Par ailleurs, tout dépend du type d’épargne dont il est question. Si vos achats impulsifs nuisent à votre capacité de vous doter d’un fonds d’urgence, ils posent problème puisque vous aurez de la difficulté à faire face à une baisse de vos revenus ou à une augmentation de vos dépenses imprévues. S’ils vous empêchent d’épargner pour vos vacances, cela devient une question de choix. Vous privilégiez les achats impulsifs au détriment de l’épargne pour vos vacances. C’est acceptable. C’est votre choix. Cependant, de façon générale, si nous ne nous surveillons pas de près nos achats impulsifs – ou, pis encore, si nous les justifions –, nous devenons contrariés faute de pouvoir nous offrir d’autres choses que nous voulons.

L’un de mes dictons préférés en ce qui a trait aux finances personnelles est le suivant : « Vous pouvez vous offrir n’importe quoi! Vous ne pouvez simplement pas tout vous offrir. » En étant conscient de la situation et en prenant en toute connaissance de cause les décisions concernant vos dépenses, vous vous faciliterez la tâche pour atteindre vos objectifs financiers. C’est aussi simple que cela. Bien entendu, il n’est pas toujours aisé de se défaire de vieilles habitudes.

En quoi consistent vos achats impulsifs?

Lorsque je pose cette question dans le cadre des séances de consultation obligatoire, on me répond généralement :

  • « J’achète des choses qui ne sont pas sur ma liste d’épicerie. »
  • « J’achète des jeux vidéo. »
  • « J’achète de la malbouffe pour manger sur le pouce. »

La plupart du temps, il s’agit de petits achats. À l’occasion, certaines personnes répondent avoir fait de gros achats, par exemple des outils ou des articles offerts en ligne. On me parle rarement de très gros achats. Très peu de gens me disent des choses comme « j’ai acheté une maison qui (avec le recul) était au-dessus de mes moyens », « j’ai acheté un véhicule au-delà de mon budget » ou « nous avons fait des voyages que nous ne pouvions pas nous permettre ». De tels achats changent vraiment la donne, car ils peuvent provoquer un recul majeur dans la poursuite de vos objectifs financiers à long terme, par exemple payer votre maison, investir ou vous préparer une retraite confortable.

Je suis récemment tombée sur un article (en anglais seulement) donnant dix conseils pour éviter les achat impulsifs, que je juge utile de partager avec vous. Voici ce que je pense de ces conseils.

Conseils pour éviter les achats impulsifs (ou à tout le moins les réduire)

1. Limitez vos activités dans les médias sociaux. Les gens présentent dans les médias sociaux la meilleure image possible d’eux-mêmes (et de leur vie). C’est parfois frustrant de constater que les autres ont des choses que l’on a l’impression de mériter. De nos jours, les voisins gonflables rivalisent non seulement avec les autres habitants de leur rue, mais aussi avec toutes les personnes qui publient un contenu sur leur fil d’actualité dans les médias sociaux. Et n’oublions pas la « publicité ciblée » qui s’affiche sur votre fil et dans les barres latérales.

2. Débranchez-vous d’Amazon ou des autres commerces en ligne où vous faites régulièrement des achats. Bien entendu, comme la case « acheter » ne vous sautera pas aux yeux, vous réfléchirez peut-être à votre achat. En toute franchise, je m’attends à une résistance à ce sujet. Le temps est précieux et je trouve pratique de ne pas avoir à chercher le numéro de ma carte de crédit chaque fois que j’achète quelque chose.

3. Utilisez de l’argent comptant ou une carte de débit au lieu d’une carte de crédit. Le paiement par carte de crédit incite à dépenser davantage. Tout simplement. Si vous n’avez pas de crédit à portée de la main, vous ne dépenserez pas l’argent que vous n’avez pas. Après avoir payé comptant tous mes achats pendant quelque temps, j’ai décidé d’utiliser une carte de crédit pour accumuler des points voyage. Eh bien, tenez-le-vous pour dit, cette façon de procéder fonctionne UNIQUEMENT SI on paie le solde EN ENTIER tous les mois. Autrement, on paie des intérêts, que l’on doit déduire des points accumulés. Il faut de la discipline et un plan de dépenses rigoureux!

4. Misez sur des applications et des modules d’extension pour vous aider à limiter vos dépenses. L’article propose deux modules d’extension pour aider les consommateurs à gérer leurs achats en ligne : Icebox de Finder.com, module d’extension pour Chrome, qui remplace le bouton « Acheter » par le bouton « Put it on ice » (Mets-le sur la glace), ce qui donne au consommateur plus de temps pour repenser à son achat; et Amazon Contemplate, qui ajoute un délai d’attente de 30 secondes avant que l’on puisse finaliser un achat. J’ai déjà ajouté à mon Google Chrome ces deux outils, dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. Je vous dirai s’ils sont utiles et, le cas échéant, je vous indiquerai quels avantages ils présentent.  J

5. Procurez-vous un autocollant ou un décalque pour carte de crédit. Voilà une idée bien amusante. Apposez un autocollant sur votre carte de crédit pour y penser à deux fois avant de poursuivre le processus d’achat. Des messages amusants vous rappellent d’éviter les achats impulsifs et de privilégier l’épargne! Vous pourriez même apposer une note sur votre carte pour vous rappeler l’objectif à atteindre lorsque vous aurez cessé de faire des achats impulsifs?  J’ai trouvé un site qui vous permet de créer vous-même un autocollant pour votre carte de crédit : https://mrlavish.co/collections/skins

6. Trouvez un allié qui vous aidera à gérer vos finances. Ce pourrait être votre conjoint ou conjointe si vous avez une bonne relation sur le plan financier. Je recommande souvent le site Mint.com comme outil de gestion financière et je trouve formidable que plusieurs personnes puissent partager le même compte. Vous pourriez aussi faire équipe avec un ami ou, dans un esprit plus professionnel, avoir recours à un coach financier.

7. Pour vos achats des fêtes, faites une liste. Je suis une MORDUE des listes! Et j’applique le conseil donné dans l’article. Je dresse sur mon téléphone une liste de cadeaux de Noël sur laquelle je note des idées tout au long de l’année afin d’avoir un point de départ quand viendra le moment de commencer mes achats des fêtes. Pour éviter de perdre le fil, je tiens ma liste à jour en y consignant les articles achetés durant l’année. Bien sûr, un stylo et une feuille de papier font aussi l’affaire.  J

8. Calculez le prix des choses en temps ou en heures de travail plutôt qu’en dollars. Je dois avouer que ce truc n’a jamais bien fonctionné dans mon cas. C’est trop technique pour moi. Mes achats sont dictés davantage par mes émotions que par une réflexion. Mais je comprends que ce truc est logique et qu’il peut être utile. Déterminez votre revenu horaire net, puis évaluez vos dépenses en fonction de ce montant. Par exemple, si vous gagnez 20 $ de l’heure, vous devrez travailler 25 heures pour payer un téléviseur de 500 $. C’est beaucoup d’heures! Est-ce que ça vaut le coup? N’oubliez pas que vous devez aussi prendre en compte les intérêts si vous portez cet achat sur votre carte de crédit et que vous n’acquittez pas le solde à la fin du mois.

9. Retournez des articles. N’enlevez pas les étiquettes et gardez les reçus jusqu’à ce que vous ayez la certitude de garder les articles achetés. Une de mes clientes a regretté son achat aussitôt rentrée chez elle après avoir payé 200 $ pour un article au Walmart. Lors de sa sortie suivante, elle a mis son reçu dans le sac et rapporté le tout au magasin. Cette façon de faire vous rend peut-être mal à l’aise, mais c’est souvent le cas quand on prend de grandes décisions avantageuses. Soyez brave! « Faites-le », comme le dit si bien le slogan de Nike (Just do it!).

10. Lancez-vous dans un bon vieux défi « zéro dépense » J’ai déjà participé à un défi de groupe similaire d’une durée de 30 jours. C’était intéressant, mais je n’ai pas tenu le coup. Voilà! Je l’ai avoué.  J Mais ce défi m’a fait prendre davantage conscience de mes dépenses et il m’a amenée à mettre la pédale douce sur mes achats impulsifs. Je considère donc y avoir gagné quelque chose. Comme le propose l’article, lancez-vous modestement. Commencez par éviter les dépenses pour vos plus grandes tentations, par exemple les achats en ligne, les vêtements ou la malbouffe. Soulignez vos petites réussites.

De mon côté, je suis prête à mettre ces conseils à l’essai pour voir s’ils fonctionnent. Et vous? J’aimerais beaucoup savoir comment vous vous en tirez. Publiez vos commentaires ci-après. Nous pouvons peut-être nous « responsabiliser » mutuellement.  Bonne chance dans votre démarche!

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