J’ai du mal à croire, en écrivant mes dernières réflexions en tant que président du conseil de l’ACPIR, que plus de 36 mois se sont écoulés depuis le début de la pandémie de COVID-19. Je pense qu’aucun d’entre nous n’aurait imaginé en mars 2020 que nous parlerions encore de la pandémie et de ses conséquences trois ans plus tard. C’est toute une épreuve, mais nous sommes là et il semblerait que le plus difficile est passé. Pour les amateurs d’Astérix, et si vous ne connaissez pas ses aventures, je vous les recommande vivement, la devise latine est fluctuat nec mergitur, autrement dit : « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas ». Notre industrie et l’ACPIR ont connu des temps difficiles. Je suis heureux de vous informer que le conseil, le personnel et les membres de l’ACPIR ont relevé le défi et que l’Association, loin de sombrer, va de l’avant, résolument, et qu’elle a pour cela en place un plan stratégique ambitieux.

Quand je suis devenu président du conseil à l’automne 2021, mon but était, de manière générale, de laisser l’Association dans un meilleur état qu’elle ne l’était à ma prise de fonction, de m’appuyer sur l’excellent travail de mes prédécesseurs pour garantir l’amélioration continue d’une association qui est déjà formidable, et je crois que nous y sommes parvenus au cours des deux dernières années.

Ainsi, les programmes d’éducation de l’ACPIR, qui font partie des principaux piliers de l’Association, ont touché la vie de la plupart de nos membres au fil des ans. Il est primordial de faire en sorte que ces programmes demeurent pertinents. Au printemps dernier, nous avons lancé le premier cours de la nouvelle version du Programme de qualification des CIRP/PAIR, le cours d’introduction à l’insolvabilité, et le deuxième cours, le cours sur les principes, processus et pratiques de l’insolvabilité et examen (IP3), commence en octobre 2023. Nous étions heureux aussi de voir que le taux de réussite à l’Examen national sur l’insolvabilité axé sur les compétences (ENIC) était de 67 % en 2022-2023, ce qui est le meilleur résultat de ces dernières années. C’est encourageant, car nous nous efforçons d’écouter les candidats et de leur fournir des outils pour les aider à réussir, tout en préservant la qualité du processus de certification.

Les programmes de perfectionnement professionnel (PP) de l’ACPIR ont été offerts sous forme de webinaires pendant la pandémie. Près de 80 % de nos membres les ont suivis. Les membres nous ont informés qu’ils souhaitent revenir à des cours de PP en personne pour l’année financière 2023-2024. La reprise des Forums et de l’Exchange dans tout le pays a été bien accueillie. Je me félicite, quant à moi, de pouvoir rencontrer en personne tellement de nos membres et intervenants. Les récents efforts de l’ACPIR en soutien à l’ARIL Society Inc. et à sa conférence de revue annuelle du droit de l'insolvabilité ont des effets positifs et nous nous réjouissons de poursuivre cette collaboration.

Mieux faire connaître l’ACPIR, ses membres et l’industrie fait partie des principaux objectifs de l’Association et nous avons encore enregistré des progrès dans cet effort à long terme. L’ACPIR a cherché systématiquement à obtenir plus de couverture médiatique en publiant régulièrement des communiqués de presse qui ont suscité près de huit cents articles dans des médias importants et régionaux dans tout le pays rien qu’au cours de l’année écoulée. Le site Web de l’ACPIR a été remanié, les messages sur le site Web des associations provinciales cadrent maintenant avec ceux de l’ACPIR, et de nouveaux répertoires des membres et des cabinets accessibles au public ont été mis en place.

L’ACPIR continue de collaborer avec le Bureau du surintendant des faillites (BSF) de nombreuses façons afin de renforcer les relations, de s’assurer que la communication reste ouverte et d’améliorer le système canadien de l’insolvabilité. Pour la première fois, le BSF et l’ACPIR ont publié, au cours du Mois de la littératie financière, une communication conjointe au grand public, un avis aux consommateurs sur le marché des services-conseils en redressement financier, et nous espérons renouveler cette forme de collaboration.

L’ACPIR a élargi son travail de représentation aux réunions régulières avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE), l’Agence du revenu du Canada (ARC), Finances Canada et d’autres intervenants clés. Rien qu’au cours de l’année écoulée, l’ACPIR a présenté des mémoires dans le cadre de 10 consultations portant sur un large éventail de questions qui ont une incidence sur l’industrie et, en plus de réfléchir à plusieurs dossiers d’intervention possible et de mettre la dernière main à l’intervention dans l’affaire Pierre Nolet c. Procureur général du Canada au Québec, l’Association intervient dans une nouvelle affaire, Poonian et al. v. British Columbia Securities Commission. L’arrêt autorisant l’ACPIR à intervenir dans l’affaire Poonian a été rendu par la Cour suprême du Canada le 29 août 2023.

Bien que beaucoup ait été accompli, les membres ont informé l’ACPIR qu’à cause de la pandémie de COVID-19 et d’autres forces du marché, le marché de l’insolvabilité fait face à une vague de changements et de facteurs de stress fondamentaux. Pour régler ces problèmes, le conseil de l’ACPIR a approuvé un examen stratégique détaillé qui a été réalisé au cours de l’année écoulée. Le Strategic Planning/Review Committee présidé par André Bolduc a élaboré un plan ambitieux pour régler les problèmes, saisir les occasions qui se présentent et bâtir l’avenir de l’industrie.

Mon mandat de président est terminé et je tiens à souhaiter à André Bolduc toute la réussite possible à la présidence. Tous mes vœux accompagnent également le nouveau conseil. C’était un honneur de présider le conseil et je remercie sincèrement les membres de m’avoir permis d’être président et vice-président ces quatre dernières années.

Lorsque je siégeais au Comité exécutif de l’ACPIR, j’ai eu la chance de voir la passion et l’engagement des personnes qui font de l’Association une grande association et qui répondent à l’appel chaque fois que nous levons la main pour exprimer un besoin. À voir cet engagement de tout le personnel, du conseil, des bénévoles et des membres en général, je suis convaincu que l’Association continue de remplir sa mission et sa vision et que l’ACPIR est bien placée pour être de plus en plus forte à l’avenir.