À l’instar de nombreux collègues, Michelle Laberge est entrée dans l’industrie de l’insolvabilité par un concours de circonstances. Cette administratrice en insolvabilité aguerrie est heureuse d’avoir intégré cette industrie unique en son genre.

Le début de carrière plutôt inhabituel de Michelle a été motivé par son intérêt pour le droit et son désir ardent d’aider les autres. Michelle a obtenu un diplôme en droit criminel du collège Camosun dans le but, au départ, de devenir agente de probation auprès des jeunes. Pendant qu’elle planifiait les étapes suivantes de sa carrière, elle a occupé un poste en administration au sein d’un cabinet d’insolvabilité local où travaillait un ami.

Dans le cadre de ses fonctions, elle aidait les comptables à préparer et à présenter les déclarations de revenus et les relevés financiers. Son travail l’a amenée à se familiariser avec le domaine de l’insolvabilité, car elle devait aussi recueillir les formulaires de renseignements, recevoir les paiements et entrer les preuves de réclamation dans le système.

Deux ans plus tard, son employeur a fusionné avec le cabinet Grant Thornton, l’un de plus grands bureaux canadiens offrant des services en matière d’insolvabilité et de restructuration. Comme les volets de la comptabilité et de l’insolvabilité ont été scindés au moment de la fusion, Michelle a alors dû faire un choix. Elle a opté pour l’insolvabilité.

« L’aspect judiciaire de l’insolvabilité répondait à mon intérêt pour le droit, affirme-t-elle. J’avais également constaté l’évolution des débiteurs entre la première rencontre avec eux et la fermeture de leur dossier ainsi que l’effet transformateur du processus. Je voulais participer à cette démarche. »

Michelle a alors commencé à suivre des cours, puis elle a obtenu son certificat en administration de l’insolvabilité en mai 2017 et son certificat de conseillère en insolvabilité en avril 2018. Elle a mené au début de sa carrière les rencontres initiales avec les débiteurs afin de les informer des options qui s’offraient à eux, pour ensuite passer aux consultations et à la prestation de conseils afin de les aider à s’y retrouver dans le processus.

Michelle, qui est maintenant une membre chevronnée de l’équipe d’insolvabilité, passe une grande partie de ses journées à offrir des séances de consultation. Chaque séance est personnalisée de manière à déterminer les outils qui sont le mieux adaptés à la situation du client. Elle pourrait rencontrer pour une séance une famille de quatre personnes, pour la séance suivante un couple à la retraite et pour une autre encore une personne en début de carrière.

« Nous rencontrons des gens d’horizons très variés, ajoute-t-elle. Il ne s’agit pas seulement de personnes ayant un problème d’achats compulsifs qu’elles financent avec leurs cartes de crédit. Tout le monde peut avoir besoin d’aide. Par exemple, une personne peut se trouver soudainement sans emploi ou perdre son conjoint qui était le soutien principal. »

« Il y a beaucoup de mythes qui entourent l’insolvabilité et certaines personnes voient la faillite de façon très négative. Mais nous considérons qu’il s’agit d’un accident de parcours. Nous traitons tous les gens avec dignité et respect et leur expliquons que le Canada a mis en place un processus pour offrir un nouveau départ sur le plan financier aux personnes qui affrontent les aléas de la vie. »

Les consultations portent sur divers sujets : soutien financier et rétablissement du crédit, établissement d’objectifs financiers, utilisation du crédit, rôle du fonds d’urgence et gestion des dépenses. La réduction de la facture d’épicerie est un enjeu clé, surtout dans l’économie actuelle. Michelle et ses collègues incitent les clients à apporter de petits changements, par exemple utiliser des applications afin d’obtenir des coupons, consulter les circulaires, planifier les repas ou dresser des listes d’achat.

Michelle est enchantée de pouvoir venir en aide à ses clients au point où ils affirment qu’elle a changé leur vie!