ACPIR : Statistiques sur l’insolvabilité au Canada – mai 2024
TORONTO – Le 28 juin 2024 – Le nombre de dossiers d’insolvabilité de consommateurs s’est accru de 11,3 % en mai par rapport au même mois l’an dernier, selon les dernières données du Bureau du surintendant des faillites (BSF). De fait, il a atteint 12 195, soit son plus haut volume mensuel depuis octobre 2019, avant la pandémie, ce qui signifie qu’en moyenne, 393 Canadiens par jour ont déposé un dossier d’insolvabilité. En mai, les insolvabilités de consommateurs étaient supérieures de 3,4 % à celles du mois précédent, reflétant ainsi une tendance à la hausse pour le cinquième mois consécutif et mettant en évidence le fardeau financier qui continue de peser sur bon nombre de Canadiens.
« Les données sur l’insolvabilité des consommateurs montrent que de nombreux Canadiens sont aux prises avec des difficultés financières persistantes », déclare André Bolduc, syndic autorisé en insolvabilité et président du conseil d’administration de l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), porte-parole national sur les questions d’insolvabilité au Canada. « Malgré la baisse des taux d’intérêt, le coût élevé de la vie et les coûts d’emprunt élevés continuent de mettre les budgets à rude épreuve. »
Au cours de la période de 12 mois qui s’est terminée le 31 mai 2024, 130 802 consommateurs ont déposé un dossier d’insolvabilité, ce qui représente une augmentation de 17,9 % par rapport à la période de 12 mois ayant pris fin le 31 mai 2023.
« S’il est vrai que la réduction des taux d’intérêt en juin a procuré un soulagement psychologique à bien des gens, les consommateurs pourraient devoir patienter encore un peu avant de commencer à voir leur situation financière se redresser de façon significative, d’autant plus qu’une nouvelle baisse des taux pourrait prendre un certain temps avant de se concrétiser », ajoute M. Bolduc.
Comme le prévient M. Bolduc, les propriétaires de maison qui ont financé l’achat de leur résidence à des taux faibles et qui doivent maintenant renouveler leur hypothèque pourraient quand même devoir assumer des paiements hypothécaires nettement plus élevés, ce qui pourrait mener à une instabilité financière et accroître le risque d’insolvabilité.
« Pour les Canadiens qui ont du mal à composer avec des dettes de plus en plus lourdes, la hausse du coût de la vie et la perspective de paiements hypothécaires plus élevés, il peut être utile de demander conseil en temps opportun à un syndic autorisé en insolvabilité pour déterminer si le moment est venu de se tourner vers des options d’allégement de dette », conseille M. Bolduc. « Certaines mesures comme la consolidation de dettes, les propositions de consommateur ou la faillite peuvent offrir un répit aux personnes lourdement endettées. »
Les syndics autorisés en insolvabilité sont les professionnels de l’allégement de dette les plus qualifiés et les mieux formés au Canada. Seuls professionnels du domaine autorisés à administrer des propositions de consommateur et des faillites, ils ont l’obligation légale et éthique de fournir des conseils justes et impartiaux sur toutes les options d’endettement disponibles.
Accessibles à l’ensemble des Canadiens, les syndics autorisés en insolvabilité ont des bureaux partout au pays, même dans les régions éloignées. Ils proposent généralement des consultations gratuites pour offrir aux Canadiens un portrait réaliste des solutions en matière d’allégement de dette qui correspondent à leur situation. Pour trouver un syndic autorisé en insolvabilité dont les activités sont réglementées par le gouvernement, rendez-vous sur le site www.cairp.ca/trouver-un-pair-cirp.html.
Parmi les provinces, c’est la Saskatchewan qui, en mai, a affiché le plus haut taux d’augmentation sur douze mois du nombre de dossiers d’insolvabilité de consommateurs, soit 18,8 %, ce qui se traduit par 347 dépôts. Elle est suivie par l’Ontario et le Québec, ex æquo en deuxième position, où la hausse a atteint 16 %, portant le nombre de dépôts à 4 561 et 3 110, respectivement, en mai.
En mai, les insolvabilités d’entreprises ont bondi de 41,7 % par rapport à l’année précédente, affichant ainsi deux ans et demi de hausse continue
Au mois de mai, on a dénombré 530 dépôts de dossiers d’insolvabilité d’entreprises au Canada, ce qui représente une hausse importante de 41,7 % comparativement au même mois l’an dernier et marque deux ans et demi d’augmentation continue sur douze mois. Nettement supérieur à son niveau d’avant la pandémie, le nombre d’insolvabilités d’entreprises enregistré en mai cette année a grimpé de 67,6 % par rapport à mai 2019.
« Les dernières statistiques sur l’insolvabilité révèlent que le nombre d’entreprises qui se déclarent insolvables a atteint un niveau supérieur à ceux d’avant la pandémie, et qu’il y a probablement davantage d’entreprises en détresse financière qui ont choisi de tout simplement fermer leurs portes et de se retirer sans déposer officiellement un dossier d’insolvabilité. Ces chiffres ne représentent que la pointe de l’iceberg », explique M. Bolduc.
Bien que le nombre de dossiers d’insolvabilité déposés par des entreprises ait légèrement diminué en mai par rapport au mois précédent (-3,8 %), il a augmenté de 57 % au cours de la période de 12 mois terminée le 31 mai 2024 comparativement à la période de 12 mois qui a pris fin le 31 mai 2023.
« Alors que les entreprises ont de la difficulté à survivre dans le paysage économique incertain d’aujourd’hui, les signes de détresse parmi les entreprises canadiennes se manifestent plus clairement », signale M. Bolduc. « L’arrivée à échéance cette année de la date limite de remboursement des prêts du CUEC a alourdi le fardeau qui pèse sur bon nombre d’entre elles, s’ajoutant aux coûts d’exploitation et d’emprunt déjà élevés. Nous constatons que le nombre d’insolvabilités ne cesse d’augmenter, et les entreprises sont maintenant plus nombreuses à retarder le paiement de leurs impôts tout en jonglant avec d’autres obligations financières, ce qui accroît leur endettement. »
Comme le souligne M. Bolduc, les entreprises aux prises avec des difficultés financières ont d’autres solutions à part la faillite.
« Lorsqu’une entreprise risque de devoir mettre fin à ses activités, elle peut obtenir une protection au moyen d’une proposition de restructuration de la dette ou en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Un syndic autorisé en insolvabilité peut orienter la ou le propriétaire de l’entreprise en l’aidant à résoudre ses difficultés, notamment par l’établissement d’un plan de redressement, la rationalisation des activités, la gestion de la croissance ou le refinancement », explique M. Bolduc. « Il est impératif que les entreprises en difficulté financière demandent des conseils professionnels sans tarder, afin d’étudier les options en matière de réorganisation qui s’offrent à elles. »
Forts de plusieurs années de formation, de compétences solides en comptabilité et d’une vaste connaissance des lois en vigueur, les syndics autorisés en insolvabilité sont tout particulièrement bien qualifiés pour évaluer les aspects financiers et opérationnels propres à chaque entreprise et recommander la bonne solution pour la soulager de son endettement.
Le secteur qui a connu la plus forte hausse du nombre de dossiers d’insolvabilité en mai par rapport au même mois l’année précédente est celui de la construction (+48). Viennent ensuite ceux du transport et de l’entreposage (+15) et des services professionnels, scientifiques et techniques (+15).
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