par Par Mary Plahouras, BA (Hons), CFE
10 avril 2015Dans l’industrie de l’insolvabilité et de la restructuration, les gens sont conscients de la chance qu’ils ont d’œuvrer dans un domaine aussi dynamique, qui offre de grandes possibilités de croissance personnelle et professionnelle grâce à des interactions quotidiennes avec divers intervenants – par exemple, des membres du public, des créanciers, des représentants gouvernementaux et des avocats.Toutefois, une telle carrière n’est pas pour les petites natures; les professionnels de l’insolvabilité sont appelés à jouer de nombreux rôles, souvent de façon simultanée.Ma carrière a débuté à la fin de 1997 lorsque je me suis jointe à un petit bureau de syndics de faillite. Fraîchement émoulue de l’Université de Toronto, j’avais enseigné en Grèce pendant deux ans et je venais tout juste de rentrer au Canada.Ayant désespérément besoin d’un chèque de paie, j’ai été très chanceuse de trouver un emploi dans un bureau de syndics… même si le poste était vraiment au bas de l’échelle. Peu m’importait le titre; ce qui m’intéressait, c’était l’occasion de faire mes classes dans une industrie dont je ne connaissais absolument rien, qui m’attirait et m’intimidait tout à la fois.Il y a eu des moments hilarants, comme le jour où un syndic m’a demandé d’appeler le « OR* ». Totalement ignorante de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité (LFI), je n’ai pas compris qu’il parlait du séquestre officiel du Bureau du surintendant des faillites. Au bord de la panique, j’ai demandé : « Quel hôpital faut-il appeler et qui est en salle d’opération? ». J’avais cru que « OR » signifiait « operating room ». J’ai été bien soulagée d’apprendre que personne n’allait passer sous le scalpel!Tout au long de ma carrière, j’ai eu la chance de travailler avec la crème des professionnels de l’insolvabilité, des personnes conscientes de l’importance de leur travail de soutien et d’éducation du grand public. Ces personnes m’ont appris que ce qui compte, ce n’est pas tant ce que vous apprenez en gravissant les échelons, mais plutôt l’usage que vous faites de ces connaissances lorsque vous avez atteint le sommet. Elles m’ont enseigné à innover, à relever les défis et à contribuer au bien-être commun. Par la suite, ces mêmes professionnels sont devenus mes parrains dans le cadre du Programme national de reconnaissance professionnelle en insolvabilité de l’ACPIR.Après plus de dix années d’expérience pratique au cours desquelles j’ai administré des centaines de dossiers de faillite de consommateur (et quelques dossiers commerciaux), je peux me targuer d’avoir beaucoup appris sur les responsabilités d’un professionnel de l’insolvabilité et sur l’importance de notre travail.Mes innombrables conversations avec des débiteurs, tant consommateurs que commerciaux, m’ont permis d’apprécier à sa juste valeur le haut degré d’estime et de confiance dont jouissent les professionnels de l’insolvabilité du Canada auprès des débiteurs (et des créanciers).En 2014, prête à relever un nouveau défi, je me suis inscrite au programme de maîtrise en droit de la faillite et de l’insolvabilité à la faculté de droit Osgoode Hall de Toronto. Je me réjouis à l’idée d’étudier auprès des professeurs de réputation internationale de cet établissement et d’approfondir mes connaissances sur le fonctionnement de la LFI et de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), ainsi que sur la réforme dont ces deux lois ont tant besoin.Je vous invite à visiter le BlogueACPIR! J’y partagerai de temps à autre mes expériences dans le monde fascinant du droit de l’insolvabilité.* official receiver (OR) en anglais; séquestre officiel en français.Mary Plahouras œuvre depuis plus de 14 ans au sein du groupe MNP Insolvency & Restructuring de Toronto. Elle termine actuellement une maîtrise en droit de la faillite et de l’insolvabilité à la faculté de droit Osgoode Hall de l’Université York.