En cette période de l’année où les finissants obtiennent leur diplôme et songent à leur avenir, il me semble utile d’expliquer brièvement pourquoi je suis devenu syndic autorisé en insolvabilité (SAI).
À mes débuts dans le milieu de l’insolvabilité il y a un peu plus de 14 ans, je n’étais pas du tout certain de mon choix de carrière, car je croyais que le travail de syndic était sans doute monotone et déprimant. J’étais bien loin de me douter que j’avais trouvé le milieu professionnel parfait pour moi!
Je fais partie des rares personnes qui aiment vraiment le métier ou la profession qu’elles exercent. En plus d’aimer mon travail de syndic, j’apprécie les connaissances et la perspective que ce rôle m’a permis d’acquérir au fil des ans – des connaissances que je suis très heureux non seulement de partager et d’utiliser pour aider des clients, mais aussi de mettre en application au quotidien dans ma vie personnelle.
Le projet de remplacement de l’aréna et de la piscine vétustes a récemment semé la division dans mon quartier. Il y a eu un débat animé concernant les coûts et avantages du maintien des services de loisirs en place, notamment en raison de l’augmentation des taxes municipales qui en découlerait. Grâce à mon expérience comme SAI, j’étais en mesure de très bien comprendre toutes les parties dans le débat et de faire preuve d’empathie à leur égard en dépit de ma propre opinion sur la question. Je sais que c’est grâce à l’expérience acquise auprès de gens qui se trouvent dans une multitude de situations différentes que j’ai pu saisir les divers points de vue.
Je suis très privilégié de travailler dans différentes sphères de l’insolvabilité – insolvabilité personnelle, mandats touchant des petites et moyennes entreprises, mandats de consultation de plus grande portée, etc. Selon moi, toutes les connaissances que j’ai perfectionnées, simplement en interagissant avec des personnes de divers horizons, me permettent de comprendre bon nombre de points de vue différents et de bien jauger les hauts et les bas dans ma propre vie personnelle.
En travaillant auprès des clients à un moment de leur vie où ils sont très vulnérables, j’ai pris conscience de l’influence que j’ai sur eux et de l’aide que je peux leur apporter. J’ai pu également mieux comprendre les réalités de familles qui vivent des situations vraiment différentes de la mienne.
Mon travail m’amène aussi à côtoyer des créanciers dans des dossiers de faillite et de proposition de consommateurs. Du fait que je travaille auprès de personnes ou de représentants d’entreprises qui risquent de perdre une part importante de leur revenu ou de leur capital, je suis à même de mieux comprendre les répercussions que mes actions ou celles des autres, dans un contexte professionnel, peuvent avoir sur la vie de tous les jours.
Le travail de syndic est varié et présente toujours de nouveaux défis. C’est ce qui le rend si intéressant. Je peux un jour rencontrer dix personnes qui cherchent à se sortir d’une situation financière difficile, puis me trouver le lendemain dans les locaux d’une entreprise pour participer à sa restructuration ou à sa liquidation. Et le surlendemain, je peux passer la matinée ou l’après-midi au tribunal!
Je suis très fier de gérer moi-même mes dossiers du début à la fin. Certes, je n’obtiens pas toujours le résultat idéal, mais je sais à tout le moins que j’ai fait mon possible pour aider tous les gens que j’ai rencontrés et leur fournir l’information dont je disposais pour qu’ils puissent prendre la meilleure décision possible dans leur propre intérêt.
J’encourage tous les étudiants qui veulent faire carrière dans un domaine qui touche pratiquement toutes les facettes de la vie à envisager de travailler comme SAI. Si vous voulez en discuter, n’hésitez pas à communiquer avec moi!