Kurt MacLeod a été brièvement initié au domaine de l’insolvabilité lors d’un stage de travail dans le cadre du programme coopératif en commerce de l’Université Dalhousie.

À l’époque, il avait effectué plusieurs stages dans différents services de l’une des cinq plus grandes banques au pays et envisageait une future carrière dans le secteur bancaire. Il savait que pour évoluer dans ce secteur, il aurait besoin d’une formation supplémentaire. Ainsi, après son baccalauréat en finance, Kurt a également obtenu son MBA à Dalhousie.

Quand il a eu terminé son MBA en 2016, un ami commun l’a mis en relation avec un syndic qui cherchait à pourvoir un poste chez Deloitte. Il a rejoint le service de restructuration des entreprises de Deloitte et, au bout d’un an environ, il a décidé qu’une carrière dans le domaine de l’insolvabilité et de la restructuration était celle qui lui convenait.

« Je n’avais pas l’intention de devenir syndic, mais je voulais faire partie de l’équipe qui aide les entreprises du Canada atlantique à faire face à des problèmes financiers et stratégiques difficiles », explique Kurt. « Dans une banque, vous jouez moins le rôle de conseiller, même si vos clients sont aux prises avec des défis particuliers. J’ai vu dans l’insolvabilité un domaine où je pouvais vraiment aider de manière concrète les entreprises en difficulté. »

La suite logique, dans le domaine, est de devenir un professionnel agréé, alors Kurt s’est mis à étudier. Il a obtenu le titre de professionnel agréé de l’insolvabilité et de la réorganisation (PAIR) en juin 2020, et peu après, il est devenu un syndic autorisé en insolvabilité (SAI).

Voici ce qu’il a à dire sur la valeur de ces titres : « Le titre de PAIR est important, et vous avez besoin d’être SAI pour mettre en pratique vos nouvelles connaissances. Je me souviens qu’à mi- parcours du programme, j’ai remarqué que ce que j’y avais appris commençait à se manifester dans mon travail, et que la valeur ajoutée que j’apportais à l’équipe augmentait. J’ai depuis constaté la même chose chez les personnes qui travaillent pour moi; même celles qui n’ont suivi que le cours d’introduction constituent un plus grand atout pour l’équipe et sont beaucoup plus faciles à encadrer et à guider. »

Aujourd’hui directeur principal, Kurt aime jouer un rôle plus important dans l’équipe de restructuration des entreprises du Canada atlantique et continue d’apprécier la variété des clients avec lesquels il travaille chaque jour.

« J’ai toujours été intéressé par la façon dont les entreprises fonctionnent au quotidien, et j’ai l’occasion de travailler avec pratiquement toutes les industries du Canada atlantique. C’est un sentiment gratifiant lorsqu’une restructuration réussie permet à une organisation d’éviter l’insolvabilité. »

En plus de la variété des clients avec lesquels il a l’occasion de travailler, Kurt aime la petite taille du réseau de spécialistes de l’insolvabilité, surtout au Canada atlantique. « J’ai toujours été passionné par l’établissement de solides relations de travail, et le réseau juridique et bancaire des spécialistes de l’insolvabilité du Canada atlantique me permet de le faire. »

Ce que Kurt apprécie et trouve stimulant dans son rôle, c’est que chaque jour et chaque situation sont différents.

« Il n’y a pas beaucoup de tâches répétitives dans votre journée, ce qui est génial », dit-il. « Par contre, cela signifie aussi que vous repartez toujours de zéro, même si vous pouvez vous appuyer sur les précédents juridiques et les travaux antérieurs que vous avez réalisés. »

Le travail comporte également des défis personnels. « Vous prenez continuellement de nouveaux dossiers, et chaque situation représente généralement la pire période de six à douze mois de la vie professionnelle de votre client. Vous devez compartimenter le stress émotionnel et vous rappeler de ne pas le prendre trop à cœur lorsque les clients dirigent leurs émotions vers vous. »

Il recommande vivement la profession et conseille de rester fidèle à soi-même autant que possible.

« Il y a beaucoup d’approches différentes de notre métier, et il n’est pas nécessaire de rentrer dans un moule pour l’exercer », dit-il. « C’est une question de compromis et de recherche de solutions créatives, alors développez votre propre approche et demeurez authentique. »