Comme beaucoup de gens, Safal Yadav a vu ses projets de vie bouleversés par la pandémie.

Après avoir obtenu son baccalauréat en gestion, avec spécialisation en finances, à l’Université de Mumbai, Safal a complété ses études à l’étranger. L’idée était de revenir ensuite en Inde pour travailler dans l’entreprise de son père.

Cependant, après être venu au Canada sous le statut d’étudiant étranger, ses projets ont changé. Au moment où il a obtenu son diplôme en gestion des affaires internationales au Collège Centennial, nous étions en 2020. « Entre les occasions d’emploi et les effets de la pandémie sur les voyages, il était logique de rester au Canada pour y travailler », explique-t-il.

Safal a rapidement été embauché comme administrateur de biens dans un cabinet de syndics autorisés en insolvabilité, à Toronto. Il savait peu de choses sur le secteur, mais il a travaillé dur pour en apprendre le plus possible. Tout en travaillant dans les services d’appui, il a commencé à suivre les cours de conseiller en insolvabilité de l’ACPIR. Il a aussi collaboré étroitement avec ses collègues et affiné ses compétences en communication et en analyse.

Désormais employé par Harris & Partners, Safal étudie pour devenir syndic autorisé en insolvabilité. Il trouve qu’aider les gens est l’un des meilleurs aspects de son travail. « Toute la Loi sur la faillite et l’insolvabilité repose sur l’idée d’offrir un nouveau départ financier aux clients, et c’est ce que nous faisons », explique-t-il. « Nous sommes très heureux quand nous parvenons à vraiment aider quelqu’un ».

Ce travail peut être difficile si le client ne veut pas parler de ses problèmes d’argent, et il faut faire preuve de diplomatie pour gérer la frustration, la colère et la honte que certains éprouvent. Safal souligne qu’il est important de rester placide, d’écouter et d’établir un véritable lien avec le client. Les conseillers doivent aussi bien connaître les aspects psychologiques, financiers et juridiques de l’insolvabilité.

Safal comprend particulièrement les problèmes rencontrés par ses clients qui sont des immigrants. Cela n’a pas été facile pour lui d’arriver dans ce pays en tant qu’étudiant étranger, et il est fier d’avoir pu utiliser son expérience et sa formation pour construire des bases solides au Canada. Il encourage ses clients à en faire de même. « N’abandonnez pas et donnez tout ce que vous avez », conseille-t-il.

Il recommande de faire carrière dans ce secteur. Le besoin ne fait que grandir à une époque où beaucoup de gens travaillent à contrat, où les prix augmentent et où l’abordabilité du logement est un problème pour beaucoup. Et tout en aidant les autres, vous améliorerez votre savoir-être et vous progresserez, en tant que personne et que professionnel.

« C’est une carrière intéressante » confie-t-il.