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Nous prévoyons une année de turbulences extrêmes avec un risque d’ouragans
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Par John Lorinc
Nous avons assisté à une sorte d’approche de pronostic économique à la carte.
Fin janvier, la Banque du Canada a publié, comme elle en a l’habitude, des prévisions1 pour 2025, qui projettent une croissance modeste du PIB (1,8 %) et un renforcement des dépenses des ménages qui devraient rester « robustes » grâce aux baisses successives des taux d’intérêt et à la fin de la poussée inflationniste des deux dernières années. Malgré une certaine volatilité potentielle des prix en début d’année, la seule ombre d’importance qui planait sur ces perspectives de maintien du statu quo était liée à une légère baisse de la demande globale en raison de la décision du gouvernement fédéral de réduire l’immigration. Cette décision donnait suite aux inquiétudes grandissantes au sujet de l’accessibilité du logement et à l’augmentation considérable du nombre d’étudiants étrangers.
Cependant, la Banque a également pris l’initiative quelque peu inhabituelle de proposer un contre-récit2, celui-ci basé sur un scénario entièrement différent faisant place à des droits de douane américains, à des représailles canadiennes, à des représailles aux représailles, et à toute une série de variables. « Même si bon nombre d’éléments importants demeurent inconnus, ces mesures pourraient grandement perturber les économies du Canada et des États-Unis », a indiqué la Banque dans son rapport sur la politique monétaire de janvier 2025. Les effets d’entraînement vont bien au-delà de l’inflation et se traduisent par un affaiblissement de la demande de part et d’autre de la frontière, une réduction des investissements en équipements et en machines par les fabricants canadiens et deux années de ralentissement de la croissance du PIB au Canada, imputables à une nouvelle saison de conflits commerciaux mondiaux. « L’ampleur et la portée des droits de douane, le moment où ils seront imposés et la durée pendant laquelle ils le seront demeurent très incertains, conclut la Banque. On ne sait pas non plus comment les pays touchés, y compris le Canada, réagiront. »
C’était à la fin du mois de janvier. Dès le début du mois de mars, les entreprises du monde entier s’efforçaient de s’adapter au second scénario, qui comprenait des droits de douane de 25 % sur le Canada et le Mexique, des droits de douane additionnels de 10 % sur la Chine (en sus des droits de douane de 10 % déjà en vigueur) et des droits de douane réciproques sur tout pays imposant des droits de douane sur les importations américaines, prévus pour le 2 avril. Après une première quantification des conséquences de toute cette incertitude, l’Organisation de développement et de coopération économiques (OCDE) a revu à la baisse ses prévisions concernant le PIB mondial pour 2025 et 2026. D’après ses estimations, la croissance du PIB canadien sera divisée par deux et passera de 1,5 % en 2024 à 0,7 % cette année et l’an prochain.
Que ce soit en raison de l’anticipation des bouleversements induits par Donald Trump ou d’autres forces plus subtiles se propageant dans l’économie, il semble également que l’année à venir verra davantage de faillites, de propositions de consommateurs et de restructurations, malgré la baisse des taux de faillite à la fin de l’année dernière.
Selon Statistique Canada le nombre d’insolvabilités pour décembre 2024 a diminué d’un cinquième par rapport au mois précédent, bien que les chiffres du mois constituent tout de même une augmentation de 1,2 % par rapport à décembre 20233.
Pourtant, la tendance s’annonce loin d’être aussi saine pour l’année à venir, selon une enquête de MNP auprès des consommateurs publiée à la mi-janvier.4. Le cabinet a constaté que la moitié des Canadiens déclaraient être à 200 $ près d’une crise de trésorerie. Cinquante pour cent se sont déclarés pessimistes quant à leur capacité à rembourser leurs dettes cette année, ce qui constitue un net changement par rapport à la première phase de la pandémie, lorsque de nombreux Canadiens avaient fortement réduit leur endettement par carte de crédit, en grande partie parce que les occasions de dépenser se faisaient rares. Alors que le dernier indice des dettes à la consommation5 de MNP a atteint un « creux historique », deux tiers des personnes interrogées estiment que la baisse des taux d’intérêt n’a pas beaucoup contribué à alléger la pression financière, en particulier en ce qui concerne la montée en flèche des coûts du logement.
La confiance des consommateurs américains est également en baisse. Jennifer Lee, économiste principale à BMO, note que le déclin des derniers mois a été plus important que prévu6, et un nombre croissant de personnes disent s’attendre à de l’inflation, une donnée qui inquiète les économistes autant que les hausses d’inflation elles-mêmes, car ces attentes peuvent déclencher des demandes d’augmentation de salaire qui, en l’absence de croissance économique, produisent de l’inflation.
Armine Yalnizyan7, économiste et chercheuse de la Fondation Atkinson sur l’avenir des travailleurs, ajoute que les faillites d’entreprises ont également affiché une tendance à la hausse, même bien avant les chocs tarifaires qui ont eu lieu en mars, mais qui ont été rapidement reportés. Selon elle, « ce que nous allons voir dans les semaines et les mois à venir, indépendamment des droits de douane imposés ou reportés, sera une baisse des investissements, une baisse des embauches ou une augmentation des licenciements, ainsi qu’une baisse du pouvoir d’achat. Elle explique qu’ainsi, il y aura toujours plus de fermetures d’entreprises que d’ouvertures dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, que le nombre de faillites augmentera dans le commerce de détail et qu’il y aura davantage de consolidations d’entreprises. » (traduction libre)
Les droits de douane vont entraîner la multiplication des fermetures d’entreprises et des faillites. Mme Yalnizyan observe que « si les droits de douane s’élèvent à 25 % et se maintiennent à ce niveau, la plupart des entreprises exportatrices fermeront leurs portes. Cela représente environ 14,5 % des entreprises8 qui vendent à l’étranger. Rares sont celles qui pourraient supporter une réduction de leurs marges bénéficiaires et une diminution des ventes. » (traduction libre)
Nul besoin d’être économiste pour comprendre pourquoi l’économie mondiale semble aujourd’hui en proie à des crises d’angoisse après l’optimisme qui s’est installé dans de nombreux pays lorsque le pic d’inflation post-pandémique s’est résorbé. Pendant la majeure partie de l’année 2024, les marchés boursiers mondiaux étaient en pleine expansion et les indicateurs économiques de haut niveau étaient tous positifs. Oui, les économies de la zone euro ont semblé un peu léthargiques9, mais pas en décalage flagrant avec les performances antérieures. Mais l’économie10 de la Chine était en plein essor, s’appuyant sur d’énormes progrès dans la technologie des véhicules électriques et la production d’énergie propre. De même, l’économie américaine, dans les derniers mois de l’administration Biden, était également en pleine expansion11, grâce à des investissements massifs dans l’infrastructure de l’intelligence artificielle et à de solides dépenses de consommation. La loi sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act) et la loi sur la science et les systèmes d’information sur la santé (CHIPS), deux réalisations du président Biden, ont permis d’attirer des dizaines de milliards de dollars d’investissements dans le secteur des technologies propres tout en délocalisant la fabrication de puces électroniques.
L’arrivée du président Donald Trump dans le bureau ovale a mis à mal ce qui semblait être une reprise mondiale accélérée, principalement en raison de sa compulsion à mettre fin aux alignements politiques mondiaux et aux accords commerciaux internationaux en place depuis des décennies.
Dans le même temps, la réaction de l’opinion publique et du monde politique canadiens a été encourageante, tandis que le marché du travail reste, selon les termes de l’économiste principal de la Banque TD, James Orlando, « un pilier12 ». Le mouvement en faveur de l’achat de produits canadiens se développe rapidement et offre des occasions aux entrepreneurs canadiens qui peuvent tirer parti du sentiment nationaliste des consommateurs. La suppression des barrières commerciales interprovinciales fait l’objet d’un consensus renouvelé. Les exportations vers les États-Unis étant désormais menacées, un nombre croissant d’entreprises canadiennes se tourneront vers d’autres marchés étrangers, en particulier ceux des régions qui ont conclu des accords de libre-échange avec le Canada, notamment l’Union européenne, le bloc Asie-Pacifique et plusieurs pays d’Amérique latine. Comme l’a déclaré Jonathan Price, un cadre supérieur de l’industrie minière canadienne, peu après l’entrée en vigueur des droits de douane, « nous enverrons nos métaux ailleurs13 » (traduction libre).
Voici un aperçu de quatre sujets qui retiendront l’attention au cours de l’année à venir :
Productivité
Près d’un an avant l’entrée en fonction du président Trump, la première sous-gouverneure de la Banque du Canada, Carolyn Rogers, a déclaré, lors d’un discours devant des gens d’affaires à Halifax14, « qu’il y a péril en la demeure » en ce qui concerne la faible productivité du Canada – un indicateur qu’elle (et d’autres) ont décrit comme équivalent à une situation d’urgence. Selon Mme Rogers, la productivité canadienne – définie comme la production économique par heure de travail15 – a chuté précipitamment. « En 1984, dit-elle, la valeur générée par heure dans l’économie canadienne représentait 88 % de celle générée dans l’économie américaine. Déjà, ce n’est pas fantastique. Mais en 2022, ce chiffre avait baissé à seulement 71 %. Sur la même période, le Canada s’est également fait dépasser par les autres pays du G7, dont seule l’Italie a vu sa productivité régresser davantage relativement aux États-Unis. »
Alors que le débat sur le déficit de productivité du Canada se poursuit, Mme Rogers a affirmé qu’il y a deux stratégies pour réduire cet écart : La première consiste à déployer des politiques qui mettent l’accent sur les secteurs qui apportent une plus-value. La seconde est d’encourager les travailleurs à accroître l’efficacité au travail. Certains de ces gains peuvent être obtenus grâce à des investissements dans des équipements permettant d’économiser de la main-d’œuvre, ainsi qu’à des mesures fiscales calibrées pour encourager les entreprises à réorienter leurs bénéfices vers ce type d’investissements. Il semble également probable que certaines entreprises canadiennes, confrontées à des droits de douane élevés et à un accès réduit aux clients américains, cherchent à renforcer leur propre productivité et à réduire ainsi leur structure de coûts.
Avec Mark Carney, un banquier central de longue date, au bureau du premier ministre, il y a de bonnes raisons de penser que le prochain gouvernement s’efforcera d’inverser la tendance à la baisse de la productivité dans le cadre des efforts déployés par le Canada pour contrer le protectionnisme américain.
Concurrence
Selon certains analystes, l’un des responsables de la faible productivité du Canada est le manque relatif de concurrence dans certains secteurs de l’économie canadienne, en raison de la concentration du marché, des restrictions en matière de propriété étrangère et d’une approche traditionnellement laxiste en matière de contrôle des acteurs dominants qui abusent de leur position sur le marché.
Pendant la majeure partie des trois dernières décennies, les autorités de réglementation de la concurrence et les autorités antitrust, tant au Canada qu’aux États-Unis, ont adopté une approche axée sur la croissance et l’amélioration et ont évité de démanteler les monopoles ou les oligopoles qui pouvaient prouver qu’ils n’escroquaient pas les consommateurs. Mais ces dernières années, les responsables politiques européens et britanniques ont pris des mesures sévères à l’encontre des géants de la technologie comme Google, en leur infligeant des milliards d’euros d’amendes pour abus de position dominante.
L’administration Biden a également adopté une approche plus stricte, en utilisant une Commission fédérale du commerce activiste pour limiter le pouvoir monopolistique des géants de la technologie. Le Canada a également commencé à adopter un point de vue similaire, avec un examen plus approfondi par les organismes de réglementation de la concurrence des secteurs fortement concentrés, notamment l’épicerie et les télécommunications.
Alors que l’administration Trump a rapidement fait marche arrière, le Bureau canadien de la concurrence, sous la direction du commissaire Matthew Boswell16, continue d’adopter une position plus agressive selon Vass Bednar17, experte en politique de la concurrence et directrice générale du programme de maîtrise en politique publique de l’université McMaster. « Nous avons un soutien bipartisan ou trans-partisan pour la réforme de la concurrence et pour plus de concurrence », affirme-t-elle (traduction libre).
Pour Carolyn Rogers, l’intensification de la concurrence est peut-être le moyen le plus important de résoudre l’énigme de la productivité au Canada. « Essentiellement, les entreprises sont plus productives en situation de concurrence, a-t-elle déclaré dans son discours d’Halifax l’année dernière. Elle pousse les entreprises à accroître leur productivité en innovant et en trouvant des gains d’efficacité. Ainsi, elle favorise la productivité dans l’ensemble de l’économie. »
Logement
Au cours des trois ou quatre dernières années, l’accessibilité du logement est apparue comme l’une des préoccupations les plus vives des Canadiens, en particulier des jeunes qui n’ont pas accès aux transferts de richesse entre générations et qui sont définitivement exclus du marché de l’immobilier. Dans les grandes zones métropolitaines, les loyers ont également augmenté, tandis que la hausse des coûts de construction des logements – due aux pénuries de main-d’œuvre, à l’inflation, aux taux d’intérêt, à l’interruption des chaînes d’approvisionnement et aux taxes municipales coûteuses – a eu pour conséquence que l’offre est restée bien en deçà de la demande. Pis encore, le baromètre officiel de l’inflation au Canada, l’indice des prix à la consommation, a eu tendance à sous-estimer l’incidence de l’augmentation des frais de logement sur les ménages, selon une étude de 2024 publiée par Queen’s Business Review18.
Cependant, avec la baisse des taux d’intérêt au jour le jour et l’inflation désormais contenue, certains prévisionnistes s’attendent à des améliorations sur le marché du logement. Selon les perspectives 2025 de la Société canadienne d’hypothèques et de logement19, l’activité du marché du logement s’améliorera, malgré les vents contraires que représentent les droits de douane et d’autres facteurs nationaux. « La baisse des taux hypothécaires et les changements apportés aux règles hypothécaires20 en 2024 devraient libérer la demande refoulée chez les acheteurs pour qui les prix étaient trop élevés, selon les économistes de la SCHL dans les perspectives nationales pour 2025. Certains pourraient toutefois se retrouver avec des termes de prêt plus longs, des frais d’intérêt accrus sur la durée du prêt et une mise de fonds plus élevée qu’auparavant, car les prix continueront d’augmenter. »
Mais il y aura aussi une grande variabilité. Dans le Grand Toronto, par exemple, le segment effervescent des investissements dans les appartements en copropriété, qui affichait une forte spéculation au chapitre des préventes, semble avoir freiné sec. Les observateurs du secteur se demandent si la baisse des taux d’intérêt va relancer les ventes d’appartements en copropriété ou si le ralentissement brutal signifie que la bulle a éclaté. À Calgary, les ventes de maisons sont en baisse21 malgré une offre excédentaire. La SCHL prévoit un ralentissement des mises en chantier au Canada, tandis que d’autres acteurs du secteur s’attendent à une augmentation des investissements dans des projets locatifs construits à cet effet.
Entre-temps, dans les métropoles du pays, le coût des nouveaux logements pourrait être directement affecté22 par l’escalade des coûts induite par les droits de douane, en particulier pour les composants spécialisés fabriqués en aluminium ou en acier – comme les fenêtres ou les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation – qui impliquent des chaînes d’approvisionnement complexes chevauchant la frontière entre les États-Unis et le Canada. « Nous achetons tous nos accessoires de construction aux États-Unis, nous ne pouvons donc pas simplement encaisser le coup », explique un constructeur de maisons de la région du Grand Toronto au Globe and Mail23. Nous allons glisser la note au suivant. Nous sommes donc en train de faire des pieds et des mains, parce que nous ne voulons évidemment pas répercuter ce problème sur nos acheteurs » (traduction libre).
Commerce interprovincial
Les barrières qui entravent depuis longtemps les échanges de biens et de services entre les provinces canadiennes ont été l’un des premiers points de consensus sur la manière dont les Canadiens et leurs dirigeants peuvent réagir aux droits de douane américains. Ces barrières, dont certaines remontent à plusieurs générations, peuvent porter sur la réglementation du transport routier, les normes de sécurité des produits, les certifications professionnelles, et la plus tristement célèbre, soit les pratiques d’achat des régies provinciales des alcools.
Leur incidence est plus importante que ne le pensent la plupart des Canadiens, d’après une évaluation publiée24 l’an dernier par la Smith School of Business de l’université Queen’s. « Le commerce interprovincial représente environ un cinquième du produit intérieur brut du pays. Mais il a été estimé que la libéralisation totale du commerce interprovincial pourrait augmenter notre PIB par habitant de quatre pour cent25. Concrètement, pour les consommateurs, les barrières commerciales interprovinciales augmentent de 7,8 à 14,5 % le prix des biens et des services que nous achetons » (traduction libre). D’autres évaluations estiment que le coût des barrières commerciales équivaut à des droits de douane allant de 6,9 % à 21 %, selon la Banque Royale du Canada. « Pour mettre ces coûts en perspective, le taux de douane moyen pondéré du Canada sur les importations internationales n’était que de 1,4 % en 2022, alors que celui des États-Unis était de 1,5 %. »
Reste à savoir combien de temps il faudra pour démanteler ces barrières commerciales internes. Début mars, la ministre fédérale du Commerce intérieur, Anita Anand, a déclaré que les négociations entre Ottawa, les provinces et les territoires avançaient rapidement. Quelques provinces ont également adopté des lois prévoyant des accords de réciprocité. La Nouvelle-Écosse a été la première à sortir du bois, en février, avec une loi qui propose de supprimer les obstacles aux échanges de biens et de services en provenance d’une autre province si cette dernière met en place un ensemble de politiques équivalentes. Le gouvernement de la Colombie-Britannique envisage une législation similaire26.
Bien qu’elle pense que l’effet de levier économique attribué à la suppression des barrières commerciales a été surestimé, Vass Bednar affirme que de telles mesures permettront aux Canadiens d’acheter et de commercer davantage les uns avec les autres. Elle estime également que le moyen le plus efficace de moderniser les lois serait de transférer toutes les réglementations relatives aux entreprises des gouvernements provinciaux au gouvernement fédéral. « Tous ces problèmes de barrières commerciales interprovinciales sont attribuables au fait que, dans notre État fédéré, la plupart des réglementations commerciales sont appliquées au niveau provincial. C’est pourquoi nous avons des régimes réglementaires différents. Ils n’ont plus autant de sens aujourd’hui. Si l’on veut harmoniser les choses, il faut autoriser la réglementation fédérale de l’environnement des entreprises, un point c’est tout. Je pense que cela aiderait le Canada. » (traduction libre)
John Lorinc est un journaliste canadien. Son livre, « Dream States: Smart Cities, Technology, and the Pursuit of Urban Utopias », a remporté le prix Balsillie de politique publique en 2022. Il a également été finaliste pour le prix Donner la même année. Écrivant sur les affaires urbaines, la politique, les affaires et la technologie, Lorinc a collaboré au Globe and Mail, au Walrus, au Toronto Star, à Maclean's, à Toronto Life et à Spacing.
1 https://www.banqueducanada.ca/publication/rpm/rpm-2025-01-29/
2 https://www.banqueducanada.ca/publication/rpm/rpm-2025-01-29/point-de-mire-1/
3 https://ised-isde.canada.ca/site/bureau-surintendant-faillites/fr/statistiques-recherche/statistiques-linsolvabilite-canada-decembre-2024
4 https://www.lexpert.ca/news/insolvency-restructuring-law/insolvency-a-growing-concern-for-canadians-in-2025-finds-insolvency-firms-consumer-debt-index/390697
5 https://mnpdettes.ca/fr/ressources/lindice-des-dettes-de-mnp
6 https://economics.bmo.com/en/publications/detail/a3153980-2f42-4b1c-9844-5da921fd596a/
7 https://www.linkedin.com/in/armine-yalnizyan-a32b42264/?originalSubdomain=ca
8 https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/250214/dq250214d-fra.htm
9 https://ec.europa.eu/eurostat/web/products-euro-indicators/w/2-30012025-ap
10 https://www.stats.gov.cn/english/PressRelease/202502/t20250228_1958822.html
11 https://www.pbs.org/newshour/nation/u-s-economy-grew-2-3-percent-annually-in-the-last-months-of-2024-the-outlook-for-2025-is-cloudier
12 https://economics.td.com/domains/economics.td.com/documents/reports/jo/Canadian_Job_Market_and_Lookahead_to_Uncertain_Future_FR.pdf
13 https://www.bloomberg.com/news/articles/2025-03-04/copper-miner-teck-will-seek-metal-buyers-outside-us-ceo-says
14 https://www.banqueducanada.ca/2024/03/heure-sonne-reglons-probleme-productivite-canada/
15 https://www.mckinsey.com/featured-insights/mckinsey-explainers/what-is-productivity
16 https://bureau-concurrence.canada.ca/fr/comment-nous-favorisons-concurrence/notre-organisme/commissaire-concurrence
17 https://stelida.mcmaster.ca/people/bednar-vass
18 https://www.queensbusinessreview.com/articles/ffimpfgrcqi0b2vxzm9e4yeqmjdg41
19 https://www.cmhc-schl.gc.ca/professionnels/marche-du-logement-donnees-et-recherche/marches-de-lhabitation/rapports-sur-le-marche-de-lhabitation/perspectives-du-marche-de-lhabitation
20 https://www.canada.ca/fr/ministere-finances/nouvelles/2024/09/le-gouvernement-annonce-les-reformes-hypothecaires-les-plus-audacieuses-des-dernieres-decennies-pour-aider-un-plus-grand-nombre-de-canadiennes-et-d.html
21 https://www.theglobeandmail.com/business/article-calgary-home-sales-fall-as-supply-continues-to-surge-especially-for/
22 https://www.theglobeandmail.com/business/article-canadian-homebuilders-say-us-tariffs-on-steel-and-aluminum-would-hurt/
23 https://www.theglobeandmail.com/business/article-canadian-homebuilders-say-us-tariffs-on-steel-and-aluminum-would-hurt/
24 https://smith.queensu.ca/insight/content/Chipping-Away-at-Canadas-Internal.php
25 https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2019/07/22/Internal-Trade-in-Canada-Case-for-Liberalization-47100
26 https://vancouversun.com/news/bc-eyes-nova-scotia-bill-reduce-interprovincial-trade-barriers