ACPIR : Les statistiques sur l’insolvabilité au Canada en mai 2025
TORONTO – 8 juin 2025 – Selon les dernières données publiées par le Bureau du surintendant des faillites (BSF), les dossiers d’insolvabilité de consommateur ont légèrement augmenté en mai 2025, de 3,1 %, par rapport à avril. En mai, 12 004 dossiers ont été déposés, ce qui représente une baisse de 1,6 % comparativement à mai 2024, mais une hausse de 5,0 % au cours de la période de 12 mois se terminant le 31 mai 2025 par rapport à la période de 12 mois qui s’est achevée le 31 mai 2024.
L’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR) souligne que même en tenant compte des fluctuations à court terme, les volumes d’insolvabilités de consommateur en 2025 demeurent nettement plus élevés que les niveaux normaux d’avant la pandémie. Au cours des cinq premiers mois de 2025, le nombre de dossiers d’insolvabilité déposés chaque mois a dépassé la moyenne mensuelle de 10 634 dépôts (de mai 2016 à décembre 2019) enregistrée avant la pandémie. Jusqu’à présent cette année, il y a eu au total 57 875 dépôts – ce nombre est supérieur de 7,6 % à la moyenne sur cinq mois (53 784) observée avant la pandémie.
« Ces chiffres constituent une nouvelle référence en ce qui concerne les dépôts de dossiers d’insolvabilité et la détresse financière au Canada », déclare André Bolduc, syndic autorisé en insolvabilité et président du conseil d’administration de l’ACPIR, voix nationale sur les questions d’insolvabilité au Canada. « Bien que les réductions récentes des taux d’intérêt et les gels qui ont suivi aient pu offrir un certain répit initialement, de nombreux ménages continuent d’avoir de la difficulté à faire face au coût de la vie toujours aussi élevé, à la stagnation des revenus et aux dettes accumulées en période de hausse vertigineuse des taux d’emprunt. »
Des pressions régionales encore évidentes
La province de Terre-Neuve-et-Labrador s’est démarquée encore en mai, affichant à la fois la plus forte hausse sur 12 mois (+16,6 %), et la plus forte augmentation par rapport au mois précédent (+10,6 %), du nombre d’insolvabilités de consommateur parmi toutes les provinces. Ces données s’inscrivent dans une tendance amorcée en avril, alors que la province enregistrait déjà l’augmentation la plus élevée de toutes les provinces, en glissement annuel (+17,4 %). Le Nouveau-Brunswick, qui a vu en mai le nombre de dossiers d’insolvabilité de consommateur grimper de 9,1 % sur 12 mois, arrive au deuxième rang.
« Dans les plus petites provinces comme Terre-Neuve-et-Labrador, même une augmentation modeste des dossiers d’insolvabilité peut être un puissant indicateur d’un fardeau financier qui s’alourdit parmi les ménages. Au sein d’une population de petite taille, chaque dossier pèse plus lourd, et les répercussions se font sentir à plus grande échelle dans la communauté, précise M. Bolduc. Il est primordial que les personnes aux prises avec des difficultés financières sachent qu’elles ne sont pas seules – et qu’elles ont accès à des conseils fiables et à des mécanismes de soutien qui peuvent les aider à reprendre en main leurs finances et à trouver une piste de solution. »
Parler à un syndic autorisé en insolvabilité peut être une première étape cruciale pour les personnes qui connaissent des difficultés financières persistantes. Qu’elles aient le sentiment de crouler sous les dettes ou ne sachent pas trop bien quelles options s’offrent à elles, les syndics autorisés en insolvabilité sont là pour leur proposer des premières consultations gratuites, sans pression ni obligation, où ils leur expliqueront clairement toutes les options en matière d’allégement de dettes et les aideront à agir tôt – avant que leurs difficultés ne s’aggravent encore. En mettant l’accent sur l’éducation et le soutien, les syndics autorisés en insolvabilité aident les particuliers à comprendre leurs options, à réduire leur stress et à prendre des décisions éclairées concernant leur avenir financier.
Les insolvabilités d’entreprise diminuent, mais restent supérieures à leurs niveaux d’avant la pandémie
Le nombre de dossiers d’insolvabilité d’entreprise a diminué de 16,5 % en mai par rapport à avril pour s’établir à 391. En glissement annuel, il a chuté de 26,2 % comparativement à mai 2024, marquant le huitième mois consécutif de baisses en glissement annuel. Au cours de la période de 12 mois qui s’est achevée le 31 mai 2025, les dossiers d’insolvabilité d’entreprise ont diminué de 13,3 % par rapport à la période de 12 mois précédente.
Malgré ces reculs, les volumes d’insolvabilités restent supérieurs de loin à leurs niveaux prépandémiques. Avant la pandémie (de mai 2016 à décembre 2019), la moyenne des dépôts, par mois, se situait à 303. En mai, le nombre total de dépôts a grimpé à 391, soit environ 29 % de plus que ce niveau de référence. La moyenne prépandémique a été dépassée à chacun des cinq premiers mois de 2025 – et le nombre de dossiers d’insolvabilité d’entreprise n’a pas cessé d’augmenter depuis la fin de 2022.
De janvier à mai 2025, 2 191 dossiers d’insolvabilité d’entreprise ont été déposés, soit un nombre supérieur de 34,7 % à la moyenne sur cinq ans de 1 626 enregistrée avant la pandémie.
« Même si les chiffres que l’on observe traduisent une baisse, les niveaux d’insolvabilité des entreprises demeurent élevés comparativement à ce qu’ils étaient avant la pandémie, affirme M. Bolduc. Cette tendance persistante reflète l’effet durable des perturbations économiques, des pressions inflationnistes et de l’évolution des incertitudes que vivent les entreprises canadiennes et qui continuent de perturber la stabilité de l’activité commerciale dans de nombreux secteurs. »
Les données sectorielles reflètent les pressions économiques actuelles
Les volumes d’insolvabilités ont reculé dans presque tous les secteurs en mai 2025 par rapport au même mois l’an dernier. C’est le secteur de la construction qui a affiché la baisse en glissement annuel la plus marquée (63 dépôts, -29), suivi par le transport et l’entreposage (22 dépôts, -21), puis la fabrication (23 dépôts, -16).
Bien qu’ils aient enregistré des replis, le secteur des services d’hébergement et de restauration (65 dépôts) et celui de la construction (63 dépôts) sont encore ceux où le nombre d’insolvabilités demeure le plus élevé, représentant 16,8 % et 16,3 % du total des dépôts, respectivement. Ces secteurs continuent de subir les pressions occasionnées par des coûts d’exploitation élevés, les pénuries de main-d’œuvre et la demande réduite des consommateurs.
Seuls deux secteurs ont vu le nombre de dossiers d’insolvabilité s’accroître en glissement annuel : l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (9 dépôts, +4) et les arts, spectacles et loisirs (10 dépôts, +1).
Les propriétaires d’entreprise qui se sentent dépassés par l’endettement sont invités à consulter un syndic autorisé en insolvabilité pour mieux comprendre leurs options en matière d’allégement de dettes et de réorganisation. La plupart des syndics autorisés en insolvabilité offrent des premières consultations gratuites, sans pression ni obligation. Pour trouver un syndic autorisé en insolvabilité réglementé par le gouvernement, consultez : www.cairp.ca/trouver-un-pair-sai/.
À PROPOS DE L’ACPIR
L’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), qui est l’association nationale des professionnels de l’insolvabilité, compte 1 400 membres et associés. Les membres de l’ACPIR ont obtenu la désignation de professionnel agréé de l’insolvabilité et de la réorganisation (PAIR) et la plupart sont des syndics autorisés en insolvabilité (SAI) qui offrent des services en matière d’insolvabilité et de réorganisation aux consommateurs et aux entreprises aux prises avec des difficultés financières. L’ACPIR est la voix nationale sur les questions d’insolvabilité dans tout le Canada.
Pour en savoir plus, consultez : www.CAIRP.ca.
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