TORONTO – 4 février 2025 – D’après l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), le Canada a enregistré son plus grand volume d’insolvabilités de consommateur en 15 ans, dépassant des niveaux jamais vus depuis la Grande Récession de 2009. Les données du Bureau du surintendant des faillites (BSF) révèlent une augmentation de 11,4 % du nombre d’insolvabilités de consommateur en 2024 par rapport à 2023. Cette forte hausse porte à 137 295 le nombre de dossiers déposés – plus de 14 000 de plus qu’en 2023 –, soit en moyenne plus de 376 insolvabilités par jour, et elle témoigne des pressions financières croissantes auxquelles font face de nombreux Canadiens dans une situation économique de plus en plus difficile.
« L’augmentation du nombre d’insolvabilités de consommateur l’an dernier montre que beaucoup de Canadiens subissent d’énormes pressions financières qu’aggravent encore l’augmentation du coût de la vie et l’instabilité économique », déclare André Bolduc, syndic autorisé en insolvabilité et président du conseil d’administration de l’ACPIR, la voix nationale sur les questions d’insolvabilité au Canada.
Le nombre d’insolvabilités de consommateur a augmenté de 6,1 % au quatrième trimestre de 2024 par rapport à la même période en 2023, mais légèrement diminué, soit de 2,5 %, par rapport au troisième trimestre de 2024.
Nombreux sont les Canadiens inquiets au sujet des conséquences de droits de douane potentiels et de renouvellements de prêts hypothécaires à des taux plus élevés, et M. Bolduc souligne que ces facteurs pourraient ajouter aux difficultés financières des ménages en 2025.
« L’augmentation du coût de la vie plombe encore plus des budgets des ménages déjà très serrés. En même temps, les propriétaires qui doivent renouveler leurs prêts hypothécaires cette année verront peut-être augmenter sensiblement leurs paiements mensuels, ce qui leur laissera moins de marge pour des dépenses essentielles et pour le remboursement de leurs dettes », ajoute M. Bolduc.
Les pressions financières s’accentuant, beaucoup de Canadiens risquent de se sentir dépassés par des dettes qui s’alourdissent. M. Bolduc souligne qu’ils peuvent se faire aider et que « les syndics autorisés en insolvabilité, seuls professionnels assujettis à une réglementation fédérale autorisés à proposer des solutions d’allègement de dette adaptées, y compris des propositions de consommateur, et la faillite ainsi que des options de gestion du budget et de consolidation de dettes, offrent des conseils d’experts aux Canadiens endettés ». « Les syndics autorisés en insolvabilité offrent des conseils fiables et impartiaux, afin que les particuliers aient accès à toutes les solutions possibles », ajoute-t-il.
Les premières consultations avec un syndic autorisé en insolvabilité sont généralement gratuites. Les particuliers y obtiennent de précieux conseils, sans obligation, ce qui les aide à mieux comprendre leurs options en matière d’allègement de dettes. Pour trouver un syndic autorisé en insolvabilité réglementé par le gouvernement, consultez : https://cairp.ca/trouver-un-pair-sai/.
Parmi les provinces, c’est l’Ontario qui a enregistré la plus forte augmentation annuelle d’insolvabilités de consommateur en 2024 par rapport à 2023, soit 17,8 % et 51 637 dossiers d’insolvabilité déposés. Viennent ensuite le Québec, avec une augmentation de 12,1 % des insolvabilités de consommateur et 34 290 dossiers déposés, et l’Île-du-Prince-Édouard, avec une augmentation de 11,4 % et 559 dossiers déposés.
Avec une hausse de 30 % en 2024, les insolvabilités d’entreprise au plus haut en 15 ans
Avec 6 188 dossiers déposés, le nombre d’insolvabilités d’entreprise a nettement augmenté en 2024, soit de 28,6 % par rapport à 2023. Il n’y en avait pas eu autant depuis 15 ans, ce qui témoigne des difficultés financières que connaissent beaucoup d’entreprises dans un climat économique incertain. En 2024, le nombre d’entreprises qui ont déposé un dossier d’insolvabilité a augmenté de 1 400 par rapport à 2023. Le nombre d’insolvabilités d’entreprise reste supérieur de 68,2 % à celui d’avant la pandémie, en 2019.
Par rapport au trimestre précédent, le nombre d’insolvabilités d’entreprise (+1,5 %) est resté stable au quatrième trimestre. Cependant, par rapport au quatrième trimestre de 2023, il a baissé de 12,4 %.
« Le nombre record de dépôts de dossier l’an dernier montre que bien des entreprises se heurtent déjà à des obstacles importants. Beaucoup peinent à survivre depuis la pandémie, aux prises avec les pressions constantes exercées par des coûts opérationnels élevés et la baisse des dépenses de consommation », déclare M. Bolduc.
Les défis s’annonçant encore plus grands en 2025 pour les entreprises, notamment avec les droits de douane que pourraient imposer les États-Unis, les difficultés financières risquent de s’accentuer pour celles dont les fonds sont déjà limités.
« La hausse des coûts de production, les ruptures de chaîne d’approvisionnement, la baisse de la demande des consommateurs et l’incertitude générale font qu’il est de plus en plus difficile pour les entreprises canadiennes de maintenir une stabilité financière, notamment pour celles qui dépendent du commerce transfrontalier ou qui subissent déjà des pressions importantes, explique M. Bolduc. Les petites et moyennes entreprises (PME) sont particulièrement exposées à des hausses de prix liées aux droits de douane et à la perte de principaux marchés d’exportation, car souvent, elles n’ont pas la marge de manœuvre financière nécessaire pour résister à ces pressions. »
M. Bolduc souligne qu’il est essentiel de remédier de manière proactive à ces difficultés pour atténuer les risques financiers à long terme et renouer avec la stabilité. En leur offrant des compétences et des conseils fiables en période d’incertitude, les syndics autorisés en insolvabilité peuvent être une bouée de secours pour les propriétaires d’entreprise inquiets au sujet de difficultés financières éventuelles.
« En parlant avec un syndic autorisé en insolvabilité, les propriétaires d’entreprise peuvent comprendre clairement leur situation financière et les solutions potentielles pour aider à protéger leur entreprise. Il peut les aider à examiner des options viables, qu’il s’agisse de négocier avec les créanciers, de restructurer leurs dettes ou même d’évaluer la nécessité d’un tournant plus stratégique pour garantir leur succès à long terme », ajoute M. Bolduc.
Les syndics autorisés en insolvabilité apportent des compétences spécialisées aux entreprises aux prises avec des difficultés financières, leur proposent une approche globale de la gestion et de la restructuration de la dette. Ils ont la formation et les compétences voulues pour évaluer la situation financière des entreprises et guider leurs propriétaires tout au long des options de restructuration ou de renégociation de la dette qui peuvent rétablir la viabilité. Si un redressement n’est pas possible, ils peuvent aussi conseiller au sujet de la cessation officielle des activités. Leurs compétences en matière de stratégie financière et de cadres juridiques leur permettent d’offrir des solutions objectives et adaptées qui peuvent aider les entreprises à retrouver une stabilité et à traverser des périodes d’incertitude économique.
Certains secteurs ont été plus durement touchés que d’autres en 2024. C’est dans le secteur de la construction que le nombre d’insolvabilités d’entreprise a le plus augmenté, avec 205 dossiers déposés de plus qu’en 2023. Viennent ensuite le secteur du transport et de l’entreposage (+198) et le secteur des services d’hébergement et de restauration (+163). Le secteur de la construction représente la plus grande part des insolvabilités en 2024, soit 14,3 %.
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