ACPIR : Les statistiques sur l’insolvabilité au Canada au deuxième trimestre de 2025
TORONTO – 6 août 2025 – Selon les dernières données publiées par le Bureau du surintendant des faillites (BSF), 35 114 consommateurs canadiens ont déposé un dossier d’insolvabilité au deuxième trimestre de 2025; le nombre de dossiers est donc en hausse de 2,6 % par rapport au trimestre précédent, mais reste relativement stable (+0,1 %) en glissement annuel. L’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), voix nationale sur les questions d’insolvabilité au Canada, estime que ces données reflètent les tensions financières qui persistent un peu partout au pays – au deuxième trimestre de cette année, environ un Canadien a déposé un dossier d’insolvabilité toutes les quatre minutes.
« La hausse du coût des produits de première nécessité, les paiements hypothécaires de plus en plus élevés et l’augmentation des dépenses courantes des ménages accentuent le fardeau qui pèse sur les Canadiens qui, déjà, doivent composer avec des budgets serrés ou sont aux prises avec un endettement insoutenable », déclare André Bolduc, syndic autorisé en insolvabilité et président du conseil d’administration de l’ACPIR.
Le volume trimestriel d’insolvabilités de consommateur est demeuré supérieur d’environ 4,9 % aux valeurs normales d’avant la pandémie pour le deuxième trimestre, confirmant le niveau élevé de détresse financière que continuent de vivre bon nombre de ménages. Au cours de la période de 12 mois qui s’est achevée le 30 juin 2025, les insolvabilités de consommateur ont augmenté de 4,9 % par rapport à la période précédente de 12 mois ayant pris fin le 30 juin 2024.
Comme le fait remarquer M. Bolduc, l’insolvabilité peut être une étape nécessaire vers le retour à la stabilité lorsqu’on éprouve de graves difficultés financières. « Pour bien des personnes issues des tranches de revenu inférieures, surtout celles qui voient leur salaire stagner ou diminuer alors que les prix des produits de première nécessité augmentent, le fardeau financier peut être particulièrement lourd et restreindre leur capacité à payer leurs factures ou à réduire leurs dettes. Les syndics autorisés en insolvabilité devraient être les premières personnes à qui demander de l’aide, car ce sont les seuls professionnels assujettis à une réglementation fédérale autorisés à proposer des solutions d’allégement de dettes. »
En cette période où de nombreux ménages ont du mal à s’en sortir face à la hausse des coûts et à un endettement persistant, parler à un syndic autorisé en insolvabilité peut constituer une première démarche cruciale vers un soulagement. Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels sous réglementation fédérale habilités à administrer des propositions de consommateur et des faillites. Ils peuvent également faire cesser les appels de recouvrement et les saisies-arrêts sur salaire.
Ensemble, l’Ontario et le Québec ont enregistré environ 61,7 % de tous les dossiers d’insolvabilité de consommateur déposés au deuxième trimestre de 2025, signe que les tensions financières sont concentrées dans les provinces les plus populeuses du Canada. C’est l’Ontario qui a affiché le plus grand nombre de dépôts de toutes les provinces, soit 13 292, suivi par le Québec, avec 8 372 dépôts. Bien que ce soit en Ontario et au Québec que les dépôts aient été les plus nombreux, les augmentations les plus notables ont été observées dans de plus petites provinces, ce qui montre que le fardeau financier s’alourdit dans d’autres régions également. De toutes les provinces, c’est Terre-Neuve-et-Labrador (20,2 %) qui a connu, en glissement annuel, la plus forte hausse du nombre d’insolvabilités de consommateur. Une croissance notable a aussi été enregistrée en Colombie-Britannique (7,0 %) et au Manitoba (5,3 %).
Le nombre d’insolvabilités d’entreprise diminue, mais les pressions économiques demeurent
Au deuxième trimestre de 2025, le nombre d’insolvabilités d’entreprise a reculé de 4,1 % par rapport au premier trimestre de l’année, et de 17,1 % en glissement annuel. Au total, 1 278 dossiers d’insolvabilité d’entreprise ont été déposés au deuxième trimestre de 2025. Au cours de la période de 12 mois qui s’est achevée le 30 juin 2025, comparativement à la période ayant pris fin le 30 juin 2024, les insolvabilités d’entreprise ont diminué de 15,2 %. Cela dit, les volumes de dépôts restent supérieurs d’environ 33,4 % à la moyenne du deuxième trimestre avant la pandémie, reflet des difficulté persistantes dans le milieu des affaires.
« Il pourrait s’agir d’une courte accalmie – cela ne veut pas dire que l’orage est passé, déclare M. Bolduc. Face à l’incertitude du commerce mondial et à des coûts d’emprunt et d’intrants élevés, beaucoup de petites et de moyennes entreprises ont de plus en plus de difficultés à sa maintenir à flot. »
Bien qu’il ait connu une baisse en glissement annuel du nombre de dépôts de dossiers d’insolvabilité, le secteur de la construction (210 dépôts, -23) a enregistré le plus haut volume d’insolvabilités de tous les secteurs au deuxième trimestre de 2025, suivi par le secteur des services d’hébergement et de restauration (161 dépôts, -31). Le secteur du commerce de détail a affiché le troisième volume d’insolvabilités en importance (156), ce qui représente une hausse de six dépôts en glissement annuel. Le secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (31 dépôts) a lui aussi vu son nombre de dépôts s’accroître, soit de sept, comparativement au même trimestre l’an dernier. Les insolvabilités dans ces secteurs sont susceptibles d’avoir une incidence marquée, surtout dans les petites communautés où les effets de la fermeture ne serait-ce que d’une seule entreprise peuvent se faire sentir dans toute l’économie locale.
« Confrontées aux pressions actuelles exercées par les coûts et à des rentrées de fonds imprévisibles, bon nombre d’entreprises ont du mal à poursuivre leurs activités, même si le modèle opérationnel sur lequel elles reposent demeure solide, explique M. Bolduc. Les propriétaires aux prises avec un endettement important devraient demander conseil à un syndic autorisé en insolvabilité afin de mieux comprendre les options qui s’offrent à eux en matière de réorganisation et d’allégement de dettes. Les syndics autorisés en insolvabilité peuvent aider les entreprises à évaluer leur viabilité financière, à explorer les stratégies de réorganisation formelles et informelles, ainsi qu’à négocier avec les créanciers pour éviter la faillite autant que possible. »
Les syndics autorisés en insolvabilité peuvent fournir des conseils confidentiels et impartiaux, et aider les propriétaires d’entreprise à comprendre les options disponibles avant que la situation ne devienne intenable.
Pour trouver un syndic autorisé en insolvabilité, consultez : www.cairp.ca/trouver-un-pair-sai/
À PROPOS DE L’ACPIR
L’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), qui est l’association nationale des professionnels de l’insolvabilité, compte 1 400 membres et associés. Les membres de l’ACPIR ont obtenu la désignation de professionnel agréé de l’insolvabilité et de la réorganisation (PAIR) et la plupart sont des syndics autorisés en insolvabilité (SAI) qui offrent des services en matière d’insolvabilité et de réorganisation aux consommateurs et aux entreprises aux prises avec des difficultés financières. L’ACPIR est la voix nationale sur les questions d’insolvabilité dans tout le Canada.
Pour en savoir plus, consultez : www.CAIRP.ca
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